Like a memory of present, vidéo et CD d’Amanda Grey, 2min45, 2015. Les Traductions sauvages, biographie d’Amanda Grey, édition, 73 pages, 2016. Les Traductions sauvages, lectures performée avec 11 perfomeur·euse, DNAP, ESBA TALM, Angers, 2016. Les Traductions sauvages, lectures performée avec 21 perfomeur·euse, DNA, ENSBA, Paris, 2017. Les Traductions sauvages, installation vidéo, 54min52, 2017. Vidéo-clip, Like a mémory of présent et quatre vidéos documentaires présentés sur 5 écrans TV 19 pouces verticaux : Etienne Dias 13min06, Nina Galdino 12min, Ramshan Rasiah 15min58 et Elisa Renard 10min42.
Les traductions sauvages explorent les relations entre réalité et fiction sous forme de performances, d’un roman photos et de vidéos. Une vidéo datant de 2015 présente une chanteuse de variété, Amanda Grey, lassée de chanter son unique tube : Like a memory of present. Elle n’est plus une artiste, ni une interprète, mais un produit. Un personnage fictif que j’incarne, une diva coldwave déchue, aux accents tragiques dont j’ai écrit la biographie qui s’intitule Les traductions sauvages. Aussi, le personnage d’Amanda Grey, ici mon double fictionnel, me permet, non sans auto-dérision, de jouer avec la figure stéréotypée de l’artiste mélancolique. Dans ce travail, des histoires personnelles et collectives se mêle « pour créer une mélodie, celle d’une chanson de variété, vraiment bien crade, au synthé, un peu kitsch mais à un moment donné on peut sincèrement rire ou pleurer avec. » (Jean-Charles Massera) Dans cette autobiographie fictionnelle, au travers de mes propres photos de familles, comme je l’explique au début de cette édition : « je tente de devenir ce personnage. Je recrée les images manquantes. Je réinterprète ses chansons sous forme de performances. Une histoire de photographies. Maintenant, je souhaiterais lui redonner une voix. Voici le début de sa biographie.»
L’installation vidéo, Les traductions sauvages, s’est construite selon le protocole suivant : j’invite chaque protagoniste à lire l’édition Les traductions sauvages devant une caméra. Ce récit décrit la courte vie, d’Amanda Grey, née à Cannes, durant la guerre de Libération de l’Algérie. Ainsi, tout en lisant, chaque personne commente librement le texte et se met au fur et à mesure à raconter sa propre mémoire familiale. Dans cette pièce, je tente de m’interroger sur la façon dont les systèmes de transmission interviennent entre l’histoire collective et l’histoire personnelle, au moyen d’opérations de montage entre réalité et fiction, afin de questionner les frontières définies.
18 juin au 10 juillet à Poush
6 boulevard du Général Leclerc, Clichy
– gratuit, sur inscription