2021 - 2022, court-métrage de science fiction ou blague apocalyptique lesbienne. Teaser, 3min37. Durée estimée : 15 minutes.
Technique mixte : stop motion, photographies animées sur After Effect, vidéos, fonderie (bronze), moulage (plâtre), peinture.
Dans un futur proche, des paysages désertiques témoignent de vies étouffées par la peur de tout contact. Cette terre raconte, en son image, l’histoire de Gaëlle ayant refusé l’usage de la parole dans ces lieux sans corps. On ne savait plus comment toucher. Lassés par les discours des Hommes, la matière, elle seule sait encore lui parler. Au travers d’un long monologue sous-titré, sans voix-off, elle y fait l’éloge des relations à distance non sans cynisme. Gaëlle fait partie des êtres humains qui ont les moyens économiques pour déménager continuellement afin d’échapper aux diverses catastrophes naturelles et pandémiques. Mais, Martine, sa compagne fait partie de l’autre partie de la population qui ne peut se déplacer pour sauver sa vie. S’en suit alors une déclaration d’amour ampoulée et caustique adressée à sa compagne qui devient progressivement obsessionnel et grinçante. À la fin du film, on comprend que Martine s’est suicidée. Sous son cœur il y’avait des bleus. Ils ont déteint sur ceux de sa compagne. Elles ont des artères tie & die. Un beau turquoise délavé à l’image du dernier paysage du film. La narratrice n’est pas parvenue à oublier Martine, n’ayant pas pu enterrer son corps à cause des conditions de vie apocalyptiques.
Un "rêve debout", c’est laisser aller son imagination sur des choses vagues. Ce projet de court-métrage s’adresse, sans voix off, en tutoyant lae spectateur.trice. Pour écrire ce monologue, j’ai adopté un ton qui oscille entre l’absurde et l’ironie. J’envisage l’expression de soi, d’une individualité, comme un espace de résistance. C’est pourquoi, le personnage que j’ai créé s’adresse au spectateur.trice comme à un ami, dans un style oral, un peu comme dans une conversation téléphonique. Ce film traite d’une relation amoureuse lesbienne ainsi que du drame tant écologique que pandémique.
18 juin au 10 juillet à Poush
6 boulevard du Général Leclerc, Clichy
– gratuit, sur inscription