2022-2023, court-métrage de science fiction ou blague apocalyptique lesbienne, 23min.
Technique mixte : photographies animées, vidéos, fonderie (bronze), moulage (plâtre), peinture, verre
Dans un futur proche, des paysages désertiques témoignent de vies étouffées par la peur de tout contact. Cette terre raconte, à son image, l’histoire d’une personne non-binaire, Gaël·le, ayant refusé l’usage de la parole dans ces lieux sans corps. Lassé·e·x par les discours des Hommes, la matière, elle seule sait encore lui parler.
Au travers, d’un monologue, iel y fait, non sans cynisme, l’éloge des relations à distance. Gaël·le fait partie des êtres humain·e·x·s qui ont les moyens économiques pour déménager continuellement afin d’échapper aux diverses catastrophes naturelles et pandémiques. Mais, Martine, sa compagne, appartient à l’autre partie de la population qui ne peut se déplacer pour sauver sa vie. « À l’annonce du déluge écologique, nombreux sont ceux qui se précipitent vers une arche de Noé, se souciant peu des abandonnés à quai ou des asservis à l’intérieur même du navire. » (Malcom Ferdinand)
S’en suit une déclaration d'amour ampoulée et caustique adressée à sa compagne. Mais, à la fin du film, on comprend que Martine s’est suicidée. Sous son cœur il y avait des bleus. Ils ont déteint sur ceux de Gaël·le. Iels ont des artères tie & die. Un beau turquoise délavé à l’image du dernier paysage du film qui se terminera dans une tempête de neige. La narrateur·trice·x n’est pas parvenu·e·x à oublier sa compagne, n'ayant pu enterrer son corps à cause des conditions de vie désastreuses.
Crédits : réalisation, scénario, image, décor, montage et mixage son : Sacha Rey / Musique du groupe « Des Hordes » : Mathilde Bodiguel, Julia Droga, Vincent Reynaud et Sacha Rey. Dernière musique "Dancing in the Fire" de BadCreek remixée par Sacha Rey.
2022-2023, science fiction short-movie or lesbian apocalyptic joke, 23min.
Mixed media: animated photographs, videos, casting (bronze), molding (plaster),
In the near future desert landscapes bear witness to lives stifled by the fear of any contact. This land tells the story of a non-binary person, Gaël·le, who has refused to speak in these places without a body. Weary of human kind’s speeches, the material is the only thing that can still speak to them. Through a monologue with subtitles, without voice-over, they praises, not without cynicism, relationships at a distance. Gaël·le is one of those human beings who have the economic means to move continuously in order to escape various natural and pandemic disasters. But Martine, their partner, belongs to the other part of the population that cannot move to save their lives. «At the announcement of the ecological deluge, many rush to a Noah’s ark, caring little for those left behind at the dock or enslaved inside the ship itself.» (Malcolm Ferdinand) What follows is an overblown and caustic declaration of love by Gaël·le, addressed to their partner, that gradually becomes obsessive and grating. At the end of the film, we understand that Martine has committed suicide. Bruises were present beneath her heart. They have rubbed off on Gaël·le. They have tie & die arteries. A beautiful faded turquoise. The narrator has not managed to forget their lover, having been unable to bury their body because of the disastrous living conditions.
Credits: director, screenplay, image, set, editing and sound mixing: Sacha Rey / Music by the band "Des Hordes": Mathilde Bodiguel, Julia Droga, Vincent Reynaud and Sacha Rey. Last music "Dancing in the Fire" of BadCreek remixed by Sacha Rey.
18 juin au 10 juillet à Poush
6 boulevard du Général Leclerc, Clichy
– gratuit, sur inscription